Analyse réalisée par les étudiants en terminale Technicien Conseil en Vente de produits alimentaires et en BTSA Technico-commercial option alimentation du LAP François Xavier de Besançon.
les problématiques des agriculteurs
- les charges administratives
- le code rural et forestier (3000 pages) : comptabilité, traçabilité, suivis vétérinaires, phytosanitaires etc.
- le code de l’environnement
- le code de la santé publique
- le code de l’urbanisme et du patrimoine
- 9 à 12h d’administratif par semaine
- S’ajoutent les contrôles indépendants de 10 organismes
- la précarité financière
- endettement suite aux reprises des fermes, aux successions
- des salaires souvent inférieurs au SMIC
- spéculation par des investisseurs privés : les terres devenues trop chers pour les installations de jeunes
- hausse des coûts des matières premières (nourriture, traitements), de l’énergie (gasoil, électricité)
- les intempéries et maladies de plus en plus fréquents et dévastateurs
- les frais des labels et des contrôles qualité et vétérinaires
- la dévalorisation des produits agricoles
- 60% des industriels ne respectent pas la loi EGAlim 2 qui rend non négociable la part agricole du produit et impose une transparence sur les coûts de production (contournements par des certificats)
- Certaines enseignes de la grande distribution s’approvisionnent via des centrales d’achat dans des pays frontaliers qui ne sont pas soumis à la loi EGAlim
- La concurrence déloyale des produits non français qui n’ont pas les même obligations, qui ne respectent pas l’environnement, l’emploi social et la qualité nutritionnelle
- le manque d’aides et
financements pour accélérer les alternatives qui allient alimentation
saine et suffisante, rentabilité de l’exploitation et préservation de
l’environnement
- les syndicats ne sont pas harmonisés sur ce point
- les aides de la PAC distribuées en fonction de la taille de l’exploitation (aides à l’hectare) qui favorisent les gros céréaliers, producteurs de blé, de maïs, et tournesol etc.
- les aides de la PAC qui ne prennent pas en compte la création d’emploi, la qualité nutritionnelle et organoleptique, la préservation des ressources en eau et de la biodiversité, l’agriculture biologique, la sobriété énergétique
- les aides de la PAC injustement réparties : les 50 premiers bénéficiaires ( plus de 2 millions d’euros) ne sont pas des agriculteurs (le premier coopérative SERAFEL, le deuxième du champagne filière de Pernaud Ricard, le troisième le conseil régional de la Guadeloupe)
Le suicide des agriculteurs est une réalité
les solutions du gouvernement
- arrêt des hausses des taxes sur le carburant
- assouplissement de l’accès à l’eau
- aides d’urgence pour les maladies qui touchent le bétail
- 1 contrôle groupé par an par exploitation
- simplification administrative
- augmenter les contrôles des produits importés
- pause du plan éco-phyto sur la diminution des pesticides et des jachères
- freiner l'accord MERCASUR (en l'Europe et l’Amérique du sud)
-
Allier rentabilité et préservation de l’environnement
- Modifier les critères de distribution de 9 milliards de la PAC en France
- Mettre en application les possibilités de valorisation des petites exploitations et des exploitations respectueuses de l’environnement proposées par l’Europe pour la distribution de la PAC.
- subventionner et réaliser des essais de diversification et associations de plantes sans pesticides
- appliquer à grande échelle l’agroforesterie et l’hydrologie régénérative
- découper les exploitations, réduire de la taille des fermes,
- faciliter l’achat groupé ou la location des terres en mode tiers lieux
- valoriser le fonctionnement en mode coopératif avec mise en commun du matériel
- impliquer les collectivités locales et les consommateurs dans des chantiers participatifs pour planter des haies à l’échelle du territoire avec les collectivités locales et les associations de citoyens
- organiser une base de données et des réseaux sociaux pour partager les essais réalisés
- contrôler des importations et imposer le respect des normes identiques sur l’Europe, étendre la loi EGAlim à l’Europe
- refuser les importations qui contribuent de manière massive à la déforestation (le soja OGM importé pour les élevages de poulets, porc et bovins français, la viande bovine)
-
Favoriser la consommation de produits français
- réduire la TVA sur les produits français
- faire de la publicité pour les produits francais
- sensibiliser les consommateurs sur les déréférencements, les ruptures de stocks du à la saisonnalité, aux intempéries ou aux abus des industriels
- réaliser des promotions uniquement sur les produits français
- donner des points bonus ou des subventions ou réduction d’impôt aux français qui consomment français avec ticket de caisse à l’appui
- déréférencer les industriels qui ne respectent pas la loi EGAlim
- Comme système U, imposer aux enseignes se la grande distribution d’ajouter la clause de juste rémunération des producteurs et non négociation des coûts des matières premières agricoles dans les contrats avec les centrales d’achat
- contrôler et sanctionner les industriels qui ne jouent pas la transparence sur l’origine des produits
- augmenter la souveraineté alimentaire de la France puis l’Europe
- conserver et renforcer nos filières agricoles
- concilier agriculture et développement durable (biodiversité et alimentation saine)
- rendre plus juste la répartition des aides de l’Europe
- faciliter l’accès aux produits français pour les consommateurs
Nos sources
La crise des agriculteurs
le monde agricole envoyé spécial
envoyé spécial, la grogne des agriculteurs envoyé spécial
Hugo décrypte syndicats agricoles et la crise
La grande distribution
L'Europe
les centrales d’achat européennes
nous les européens
envoyé spécial la faute à l’Europe
cash investigation la PAC
Agriculture et environnement
C’est à vous du 01 fev 2024
article de presse 22 janv 2024 normes environnementales
pour aller plus loin